Pétrole

Bourse : selon BP, le cours du pétrole ne remontra jamais

C’est une grande première dans l’histoire de l’or noir. Un acteur majeur de la production de pétrole, le Britannique BP, a publiquement admis son défaitisme. Selon lui, le cours du pétrole ne se remettra jamais de l’impact de la crise sanitaire et économique. Le monde change et les énergies fossiles entament une lente chute qui les mènera à la disparition. Quelles conséquences sur l’économie mondiale et la bourse ?

Un changement profond pour la bourse

Depuis plus d’un siècle, le cours du baril occupe une place centrale dans toutes les bourses du monde. Les prix appliqués par les pays producteurs ont fait et défait des économies entières. Beaucoup d’investisseurs, même de simples particuliers qui pratiquent le trading en ligne, ont fait fortune grâce au pétrole, une valeur facile à comprendre et à anticiper.

La disparition progressive du pétrole, de sa production à sa vente, impliquera de profonds changements dans le secteur économique. Ceux qui décident d’apprendre la bourse aujourd’hui doivent d’ores et déjà le prendre en compte. Bien sûr, les valeurs refuges ne manquent pas, mais la place du pétrole va rapidement être récupérée par de nouvelles énergies. D’où l’importance de se montrer vigilant et réactif à ces changements.

Une chute importante de la demande

Le pessimisme de BP n’est pas qu’une simple phase et il a des raisons importantes d’exister. Depuis le début de la crise sanitaire, la consommation de pétrole a énormément diminué. D’abord, parce que les avions ne volent plus. Or, ils représentaient tout de même une part importante du marché. Ensuite, parce que la consommation des particuliers est en train de suivre le même chemin.

L’été et les vacances si particulières de cette année 2020 ont poussé à la consommation de pétrole à travers l’utilisation de la voiture de tourisme. Cependant, cette reprise a été de courte durée et n’a pas suffi à relancer le secteur. De plus, dans les grandes villes et dans les villes moyennes du monde entier, les particuliers abandonnent de plus en plus la voiture pour le vélo et d’autres transports personnels électriques.

Des prévisions pessimistes qui font fuir les investisseurs

Si BP en vient à reconnaître publiquement son pessimisme, c’est bien que le mal est déjà fait. La récente pandémie, la suppression des avions de tourisme et la diminution de la consommation ont déjà beaucoup inquiété les investisseurs. Plus personne ne croit à l’avenir de l’or noir et tout le monde préfère investir dans les énergies d’avenir.

D’ailleurs, même les états poussent dans cette direction. Les aides et les financements pour le secteur de l’énergie renouvelable sont très nombreux. L’urgence climatique, la souveraineté énergétique et l’importance d’améliorer le cadre de vie des citadins auront peut-être enfin raison de l’énergie fossile la plus polluante qui existe.